Le photomaton

L’identité, c’est important dans notre métier. Non seulement, elle doit exprimer qui nous sommes, mais elle doit aussi le dire de la bonne manière. Que ce soit par le mot ou par l’image.

Après quelques réflexions, nous sommes restés fidèles à notre goût pour la simplicité: nous avons pris le défi au sens propre en choisissant la photo d’identité, sous forme d’un photomaton noir-blanc. Une identité directe, spontanée, sans détour.

C’est Gabriele Chirienti, chef d’orchestre photographique, qui assuré le dispositif et dirigé les opérations. En solo et en duo, nous nous sommes prêtés au jeu du déclenchement toutes les deux secondes.

Le photomaton est une discipline implacable: elle laisse trop peu de temps pour prendre la pause, mais en laisse assez pour vivre de grands moments de solitude devant l’objectif.

On ne s’est pas trahis. Il y a un peu de tout. Le pire et le meilleur.

Quelques pauses sérieuses au milieu de scènes cocasses. Des accessoires qui nous vont plus ou moins bien. Des portraits qui semblent tout droit sortis d’un roman de gare. Un jeu d’acteur-trice au talent modéré. Des yeux qu’on croyait ouverts et qui sont finalement fermés. Des moments d’absences. Des grimaces assumées. Un petit air canaille. Un port faussement altier. Des regards en point d’exclamation. Plein d’idées pour un sous-titrage créatif.

Des visions insolites de nous-mêmes. En différentes versions. Une leçon d’humilité et d’autodérision. Mais aussi de vrais fous-rires.

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